PHOTO ILLUSTRATION BY SARAH ROGERS/THE DAILY BEAST
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OLIVER STUENKEL
L’investiture de Donald Trump vendredi 20 janvier illustre parfaitement l’ampleur d’un phénomène qui pourrait bien donner le ton à la politique internationale dans les années à venir : la montée en puissance de l’Homme fort.
Le terme est utilisé de façon assez générale pour décrire les candidats au profil autoritaire, très portés sur l’ordre et la sécurité, déterminés à affaiblir les institutions et à concentrer le pouvoir dans l’exécutif.
Ces dirigeants ont tendance à rejeter le pluralisme, soit l’idée même que le pouvoir politique est distribué entre plusieurs acteurs, gouvernementaux et non-gouvernementaux. À la place, ils se proclament souvent comme seuls et uniques représentants du « peuple ».
Recep Tayyip Erdoğan en Turquie, Vladimir Poutine en Russie et Nicolás Maduro au Venezuela sont des exemples classiques d’hommes forts.
Interpellant facilement leurs opposants pour les qualifier d’antipatriotiques, ils les attaquent en les accusant de servir des « intérêts étrangers ». Ces politiciens entretiennent ainsi avec soin et constance une forme morale d’antipluralisme.
Les hommes forts se repaissent de la polarisation du pouvoir : une fois élus, les trois dirigeants cités ont décrit l’opposition comme illégitime, immorale et ont qualifié ses membres d’« ennemis du peuple ». Maduro a même appelé ceux qui ont voté contre lui des traîtres.
Cela ne vous rappelle-t-il pas un certain homme politique américain récemment élu ? Indice : en novembre 2016, Donald Trump a fait référence aux « millions d’électeurs illégaux » afin d’expliquer pourquoi il a perdu le vote populaire.
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